P2P Quand les lois vont a l'encontre du progres
Le P2P (lire peer-to-peer), est un modèle de réseau décentré qui permet de repartir la charge serveur chez tous les clients (qui sont aussi serveur du coup). Les fichiers se propagent a une vitesse fulgurante (quand ce n’est pas filtré). Sans doute une des plus grandes avancées informatique des dernières années. En fait il est construit comme a été pensé Internet initialement : Des postes clients qui reçoivent des données mais qui les transmettent/envoient aussi, les usagers du réseau échangent les informations équitablement.
Bref, le problème c’est que le P2P permet de partager des fichiers assez rapidement puisqu’une fois que l’essaim est en route, le fichier est téléchargé beaucoup plus vite que si vous l’aviez téléchargé depuis n’importe quel serveur avec une connexion de folie… Les fichiers sont aussi soumis à la loi du Copyright (Droit d’auteur) dans la plupart des pays, donc quiconque obtient un tel fichier illégalement est soumis à la dura lex sed lex. C’est là qu’intervient le P2P (je vais m’arrêter quasi exclusivement sur le protocole BitTorrent), en fait les fichiers Torrent ne contiennent que des métadonnées, des liens des sommes de contrôles (CHECKSUM) qui permettent au client BitTorrent d’aller chercher le fichier là ou il est (eq chez votre voisin, votre patron ou même votre banquier). Échanger des fichier torrent est tout a fait légal (Sauf peut être dans les pays ou la sécurité de l’économie passe avant la liberté). Est c’est ainsi que les gens qui partagent des données protégées par un Copyright sont appelé Pirates (le mot est lâché).
Bon, vous devriez savoir tout ça sans doutes car aujourd’hui si une personne vous dit qu’elle n’a jamais piraté quoi que ce soit c’est parce qu’elle n’a jamais eu d’ordinateur branché sur internet. C’est un véritable phénomène de société. Mais imaginez que les gens qui puissent leur or en vendant des disques en plastique ne voient pas ça d’un très bon œil puisque ça met leur business directement en danger et il faut absolument assoir leurs monopoles respectifs. Leur argument phare contre le piratage est le suivant : “Les pirate vont tuer la culture” (oui parce qu’en plus ils s’imaginent que la culture c’est eux). Moi même j’ai été sensible a cet argument, au fond on se dit c’est vrai, je consomme gratuitement l’œuvre de cet artiste que j’aime bien, c’est pas sympa pour lui. Mais a mieux y réfléchir est ce que j’aurrais acheté le disque si je ne l’avais pas piraté ? Allez demander ça aux 600 personnes qui sont en train de télécharger Matrix… Donc économiquement le piratage n’est pas une aussi grosse calamité qu’on vous dit. Je ne nie pas qu’il y a eu une baisse des profit, mais elle est exagérée je pense. Du coup le piratage d’une œuvre est plus qu’un bon repas gratuit puisqu’il permet aux gens qui n’ont pas les moyens, d’accéder à la culture. Et le fait que tel morceau a été téléchargé 10 millions de fois est un hommage immense à l’artiste.
Puis je suis tombé sur ce film : Steal This Film (littéralement “Volez ce film”). Ce film est composé de deux parties.
- La première partie relate le bras de fer qu’il y a eu entre The Pirate Bay et Hollywood en 2006
- La deuxième partie offre une réflexion sur la notion même de droit d’auteur, en remontant jusqu’à l’imprimerie.
(Le film est librement téléchargeable, vous pouvez trouver les fichiers torrent sur le site. Si vous avez des problèmes avec les sous titres fournis par le site, une correction a été réalisé par l’association toulibre pour sa projection à l’Utopia de Toulouse. Les fichiers sont disponibles ici : /pub/
Finalement, quand on y réfléchis un peu les studios de production on été crées dans l’unique but de pouvoir distribuer les œuvres rapidement. Et maintenant qu’on peut le faire beaucoup plus efficacement à un cout qui s’approche de 0€, nous n’avons plus besoin de ces producteurs. Certains artiste l’on compris en mettant eux même leurs œuvres en téléchargement sur leurs sites. Et le protocole BitTorrent vient de faire de nous à la fois des auditeurs (client) et des producteurs (serveur). De la musique libre commence à fleurir ici et là.
Le problème de la diffusion des œuvres est réglé depuis des lustres, il faut encore se débarrasser des gens qui ne veulent pas lâcher leurs business. Les artiste vont pouvoir s’en mettre plein les poches en faisant des concerts. Et pourquoi ne pas inventer des nouveaux modèles de financement pour les œuvres dont la production demande beaucoup de moyens financiers, les subventions, l’appel aux dons et pourquoi pas une taxe “culture” sur les abonnement internet (Déjà une somme de 3€ par abonné serait pas mal). L’argent serait distribué selon les besoins, selon le nombre de fois qu’il a été téléchargé. La seule chose pour laquelle je suis inquiet c’est les cinémas, mais un cinéma c’est comme se faire un resto, ce n’est pas prêt de disparaitre. D’autant plus que quand nous serons dans ce monde parfait, les droits de diffusion s’approcheront de 0€ et nous verrons naitre un vrai cinéma populaire. (Adieux UGC, GAUMONT &co).
Je vous rappelle que télécharger des œuvres sous copyright est interdit par la loi en France. Je n’incite personne a commettre un tel crime. Ce post est uniquement informatif, à bon entendeur, salut !
D’autant plus que la loi n’est pas prête de changer. Elle va même dans le sens contraire voir à ce sujet : la quadrature du net.
EDIT (19/12/08) : corrections diverses.